Nous étions en route vers Regulus III pour y déposer le lieutenant Wildman et sa fille lorsque notre vaisseau s'est retrouvé dans le quadrant Delta. Nous n'y sommes pas seuls : le USS Callisto et USS Voyager ont vécu la même chose. Après discussion, nous avons découvert que sur chacun des vaisseaux, il y avait des fragments du Pourvoyeur, le premier nacène qu'a rencontré Voyager. Et c'est Suspiria, sa partenaire, qui nous a « convoqués » sur place. Nous sommes invités à la rejoindre sur la station. Elle dit avoir besoin de nous. Le capitaine Chakotay n'a pas confiance. Le capitaine Nievsky est d'avis d'y aller en toute bonne foi. Hank semble d'accord avec lui. Comme je dirige l'away team pour le Bellerophon, j'ai demandé à Vaiata et à Eochaid de m'accompagner. Sur place, c'est le capitaine Nievsky qui prendra le commandement.

… Faire un résumé factuel des événements est une chose. Parler du ressenti autour en est une autre. Alors que la plupart des membres semblaient catastrophés, ma première réaction a été de me réjouir, ce qui m'a attiré des regards suspicieux. Bien sûr, je sais que nous sommes en danger et très loin de notre base. Mais qui n'a pas rêvé, ne serait qu'une seconde, d'être à la place d'un des membres de Voyager à l'époque ? Perdus, certes, mais des pionniers ! Des chanceux, dont les yeux voyaient ce que nul autre avait encore vu ou compris ! Et leur retour est la preuve qu'il y a des moyens de voyager plus rapidement. Tout comme notre présence instantanée sur place. Il faut y voir une chance, et pas seulement une calamité.

Nous nous préparons à être transférés sur la station. Il y a de fortes chances pour que je reprenne mon rôle de conseiller. Il n'est pas donné à tout le monde de négocier avec un être aussi singulier. Je devrais avoir peur. Elle peut nous anéantir en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Mais c'est essentiellement de la curiosité et de l'excitation que je ressens.

Après une fin de conférence sur le Undines mouvementée, nous faisons à présent route vers Regulus III, où nous devons escorter le lieutenant Samantha Wildman et sa fille Naomi. Ensuite, nous ferons cap sur la starbase 24. Le Capitaine Rohan n'a pas pu nous rejoindre pour cette mission et je me suis portée volontaire pour la remplacer le temps d'une mission. Nous avons un nouveau cadet à bord, Prospero, qui a pris le fauteuil de Conseiller le temps de sa mission académique.

Sur le plan personnel, tout est au beau fixe. J'ai pu revoir ma famille pendant notre longue permission de l'été. Tout ce temps libre nous a également permis, à Hank et moi-même, de nous rapprocher, et je dois dire que cette relation avec lui est idyllique. Nous nous comprenons à merveille. Je suis très amoureuse de lui, et aimée en retour. Nous vivons au présent, et gérons plutôt bien nos relations professionnelles. Le gros de l'équipage est au courant de notre relation. Mis à part l'épisode de Chicago qui est resté gravé dans les mémoires, je pense que cela ne dérange personne. Nous avons été invités chez les Mallory pour un dîner durant l'été. Cela a été notre première et unique sortie « officielle » en couple. Christopher est charmant et aux petits soins pour Vaiata. Nous avons passé une excellente soirée.

Je me sens bien, détendue, reposée. Cette permission sur Terre a été un enchantement, mais je suis très heureuse de repartir enfin. Il n'y a que sur le vaisseau où je me sente véritablement chez moi.

Note mentale pour un ajout à mon journal de bord dès que j'en aurai l'occasion : Nous sommes toujours dans la simulation. Sauf qu'il s'agit de la mienne à présent. Le capitaine a dû la trouver dans les programmes et il a décidé d'y plonger toute l'équipe. L'environnement m'est familier, mais j'ai dû expliquer aux autres qu'il s'agissait d'un de mes programmes, Chicago 2010. Je suis parvenue à leur cacher que j'avais également créé un double holographique du capitaine. De fait, Hank est avec nous, mais je ne sais absolument pas si c'est un hologramme ou le capitaine. Quoi qu'il en soit, il semble bien s'amuser avec ce programme, véritable jeu de piste truffé de clins d’œil à notre attention. Et surtout, le Hank de Chicago se comporte avec moi comme si nous étions ensemble... c'était ce que j'avais programmé, bien sûr, mais je n'en étais pas encore là avec lui, loin de là, et rien ne se passe comme j'avais prévu. Et curieusement, je n'ai aucune appréhension, et ça se passe très bien, le plus naturellement du monde.

Finalement, ce programme est en train de faire exactement ce pour quoi je l'avais conçu, sauf que cela échappe entièrement à mon contrôle. Et je devrais en être paniquée, mais en fait, pas du tout. Ça me plaît. J'entends d'ici la voix du conseiller Martok, qui se moquerait bien de moi. Comment une fonceuse comme moi, une femme qui obtient toujours tout ce qu'elle veut, aurait-elle besoin d'un... brouillon ? filet de protection ? pour se lancer à la tête de l'homme qu'elle aime ? Même à lui, mon conseiller, je ne l'ai pas dit. Personne ne sait. Et le capitaine va me demander des comptes là-dessus. Et il faudra bien le lui dire. Mais je suis prête à présent. Je sais que je n'ai plus besoin du programme. Je vais finir cet entraînement avec joie, puisque j'aime ce programme et qu'en plus, c'est le capitaine qui mène la danse. Mais je n'ai qu'une hâte, c'est d'aller lui parler en tête à tête.

Je viens de prendre mon poste sur le Bellérophon. C'est le Conseiller Marok, de passage sur Terre, qui a effectué mon évaluation psychologique avant de monter à bord. Je suis apte à conseiller... A mon tour de faire ma tournée d'entretiens, auprès d'un équipage récalcitrant à se plier à cette obligation.

Il y a au moins une tête connue sur le vaisseau : le commander Mallory... enfin Mallory-Hanssen. Il va falloir qu'elle me raconte ce changement de nom ! J'ai hâte de discuter un peu avec elle.

J'ai réussi à passer le premier contact avec le Capitaine sans avoir à expliquer la raison de ma mise en disponibilité pendant deux ans. Je n'avais pas prévu d'en faire un secret, mais bien qu'il soit notre capitaine, je ne le connais absolument pas. Il m'a tendu une perche que j'ai choisi de ne pas prendre. On verra plus tard, quand on se connaîtra un peu mieux. Il m'a fait une première impression tout à fait positive.

J'ai reçu du courrier de Bajor, que j'ai pu ouvrir sans serrement de cœur. Je crois que la page est enfin tournée. Marok m'avait demandé si j'avais des doutes sur ma capacité à rependre du service. Je lui ai répondu que je n'aurais plus jamais de certitudes absolues, mais que ça ne m'empêchait pas d'avancer. Il a juste acquiescé, et j'ai cru voir l'ombre d'un sourire sur son visage.

Quant à savoir si je suis vraiment prête, on va être vite fixés.

Va y est. je viens de terminer tous les rapports sur la destructions du USS Bellerophon, ainsi que les rapports d'évaluation de l'équipage.
Maintenant que ce travail burocratique est terminé, nous allons pouvoir embarquer sur notre nouveau navire.. Le USS Bellerophon NCC 74705-A.
Un navire de classe Insignia, qui vient d'être livré des chantiers navals de Satheda.

C'est avec satisfaction que je retrouve tout mon équipage précédent, complété par un certain nombre d'officiers et de personnels en plus. Nous passons à 515 membres d'àequipage au total.
Il ne nous reste plus qu'à prendre nos marques sur ce navire, afin d'être pleinement opérationnel le plus rapidement possible.