Les cabines des turbolifts et le réseau de gaines qu'elles empruntent procurent un mode de déplacement commode et efficace au sein du vaisseau.
Depuis deux siècles, les vaisseaux spatiaux deviennent de plus en plus gros et complexes ; l'un des facteurs essentiels de cette évolution n'est autre que la mise au point d'un système de transport interne d'une grande fiabilité, le turbolift.
Les énormes vaisseaux de classe Sovereign ne seraient pas aussi efficaces s'ils n'étaient sillonés par les gaines des turbolifts ; organisées au long de deux puits verticaux et parallèles, elles relient les grilles horizontales de chaque pont - comprenant les lignes supplémentaires des Ponts 8, 10 et 22, qui prolongent des boucles aménagées sur les ponts majeurs et les secteurs les moins élevés du vaisseau.
Chaque véhicule comprend un cabine en plaques de duranium garnies de micromousse, façonnées sur un cadre ultraléger en composites à base de duranium. Au long de chaque turbopuits, des conduites électromagnétiques assurent la propulsion des trois moteurs à induction linéraire montés dans un cadre extérieur au véhicule, ce qui assure des accélérations de près de 10 m/s². Des amortisseurs inertiels absorbent une partie de cet effet, par le truchement d'une grille montée dans la base de chaque cabine.
Les commandes sont de type vocal : destination, pause, reprise, fermeture d'urgence - les portes sont hermétiquement closes en moins d'une seconde.
Un système de sécurité reposant sur l'identification des empreintes vocales assure le filtrage des utilisateurs ; tout usager non autorisé est automatiquement convoyé vers une aire de détention. Les portières externes sont normalement configurées de façon à percevoir la présence d'une personne en attente et à s'ouvrir en cas de besoin. Il est cependant possible de les régler en vue d'une ouverture exclusivement manuelle.
L'aménagement intérieur des cabines, conçu pour le confort des passagers, fait la part belle aux tons pastel et aux éclairages tamisés. Le module d'éclairage discoïde au plafond de chaque cabine fait en outre fonction de sortie de secours. En tirant sur des boutons situés de part et d'autre du disque, on dégage la plaque par le biais d'une commande pneumatique, ce qui donne accès aux puits - les conduites verticales sont équipées d'échelles de secours.
En temps normal, les usagers autorisés n'ont besoin que du système de commandes vocales pour faire fonctionner le turbolift. Toutefois, chaque cabine est doté d'un panneau qui donne accès aux gaines et aux consoles d'alimentation.
Le nombre de véhicules en service est en règle général de dix ; il peut être porté à vingt quand des circonstances exceptionnelles l'exigent. En outre, le sommet du Turbopuits 2, à l'extrémité postérieur de la passerelle de commandement, peut être connecté directement à des points d'ancrage aménagés sur les stations spatiales, lors des haltes du vaisseau, ce qui permet le passage des cabines des turbolifts du spationef vers les puits de la base.
Un ordinateur central calcule les trajets optimaux et évalue la disponibilité des véhicules (status normal ou urgent), ce qui minimise l'attente. En cas d'alerte, les règles de priorité et de statut sont entièrement configurables à partir de la passerelle de commandement ; il demeure cependant possible à l'opérateur d'une cabine arrêtée de passer outre aux commandes de la passerelle de commandement, en fonction des informations dont il dispose.