La technologie de Transdistorsion par Effet de Puits Quantique a été développée par StarFleet Ingeneering dans l'espoir de dépasser distorsion 10.
Trois bobines de transdistorsion placées en triangle autour du déflecteur de navigation génèrent un champ de distorsion extrêmement puissant qu'elles focalisent en un seul point de quelques millimètres de diamètre devant le vaisseau.
Soumis à une telle pression, le subespace se transperce et le vaisseau peut s'y engouffrer, “comme s'il chutait dans un puits” - d'où son nom.
Les premiers essais ont failli être catastrophiques.
Le principe a fonctionné à la perfection. Les bobines coniques ont transpercé le subespace et ouvert un puits, comme prévu.
Ce qui n'était pas prévu, c'est que la matrice en dilithium du réacteur qui alimentait ces bobines a commencé à se déstabilisé. Le réacteur a pu être éjecté in-extremis.
A chaque nouvel essai, le même problème surgissait : le dilithium se déstabilise à vitesse de distorsion.
Il a donc fallu que StarFleet Ingeneering mette au point un nouveau réacteur n'utilisant pas de dilithium comme catalyseur.
Ce fut mission accomplie avec le développement du réacteur UbiQ. Ce nouveau concept, bien qu'ayant un rendement inférieur à celui d'un réacteur classique, possède une matrice en tricobalt-paralithium qui reste stable à vitesse de transdistorsion.
Mais encore une fois, les essais faillirent être catastrophiques…
Les bobines fonctionnaient, le réacteur restait stable… Mais la structure du vaisseau expérimental n'était pas suffisamment solide pour résister aux forces en jeu dans le puits quantique. L'équipage a pu quitter la transdistorsion avant que le vaisseau ne se disloque totalement, mais ce dernier n'était plus bon que pour la casse.
Pourtant, StarFleet Ingeneering ne s'avoua pas vaincu. Les ingénieurs réquisitionnèrent l'USS Intruder, un vaisseau expérimental dont la structure avait été renforcée afin d'être capable d'exécuter des manœuvres à haute vélocité.
Tout se passa à merveille : les bobines fonctionnaient, le réacteur restait stable et le vaisseau supportait parfaitement la pression. Les membres d'équipage du USS Intruder furent les premiers être vivants de la Fédération (du moins, jusqu'à ce que le contact avec Voyager soit ratabli et qu'ils apprennent que Tom Paris les avait devancé de plusieurs mois) à dépasser distorsion 10… pendant exactement 42 secondes.
Au bout de 42 secondes, le vaisseau a quitté la transdistorsion.
De nombreux autres essais furent menés, et toujours, le vaisseau quittait la transdistorsion au bout de 42 secondes exactement.
Alors que l'énergie nécessaire pour maintenir le puits ouvert devrait rester constante, elle augmente de manière exponentielle. Au bout de 42 secondes, le besoin en énergie dépasse les capacités du réacteur : il ne peut plus fournir et le puits se referme.
Le problème a été régler sur le modèle V2, qui équipe les classes Hammer depuis 2380.
Mais à part ce léger inconvénient, la propulsion à transdistorsion par effet de puits quantique fonctionne parfaitement.
Pour 42 secondes.
Grâce aux apports d'Annika Hansen et des connaissances rapportées par le Voyager de son trajet dans le quadrant Delta, la classe Hammer présente une nouvelle évolution en matière de transdistorsion par effet de puits quantique. Le vaisseau est équipé de deux générateurs massifs en forme de “cornes” situés à la proue du vaisseau, permettant de “transpercer” le subespace afin d'ouvrir un “puits” quantique dans lequel le vaisseau “plonge”. Les deux cornes sont reliées entre elles par un aileron frontal conçu pour compenser les turbulences du flux quantique.
Le système est ainsi plus stable que celui déployé sur l'Intruder. Il réduit les contraintes sur la structure du vaisseau et permet de conserver le puits ouvert plus longtemps.
La limite reste celle de l'énergie. La stabilité du puits quantique dépend de deux facteurs : la masse et l'énergie. Or, tandis que la masse reste constante, l'énergie nécessaire pour maintenir le puits quantique augmente proportionnellement au temps passé à l'intérieur. Après 42 heures, le réacteur UbiQ ne peut plus fournir suffisamment d'énergie et le puits se referme.
Ce propulseur permet d'atteindre des facteurs de transdistorsion maximale entre 11 et 19 :
| Transwarp factor |
equals (xc) | To nearby star (5 light-years) |
Across one sector (20 light-years) |
Across Federation (10,000 light-years) |
To Andromeda (2 million light-years) |
|---|---|---|---|---|---|
| 11 | 32,561 | 1.3 hours | 5.4 hours | 89.7 days | 136.6 years |
| 12 | 47,474 | 55.4 mins | 3.7 hours | 61.6 days | 42.1 years |
| 13 | 67,156 | 39.2 mins | 2.6 hours | 43.5 days | 29.8 years |
| 14 | 92,588 | 28.4 mins | 1.9 hours | 31.6 days | 21.6 years |
| 15 | 124,852 | 21.1 mins | 1.4 hours | 23.4 days | 16.0 years |
| 16 | 165,140 | 15.9 mins | 1.1 hours | 17.7 days | 12.1 years |
| 17 | 214,756 | 12.2 mins | 49.0 mins | 13.6 days | 9.3 years |
| 18 | 275,115 | 9.6 mins | 38.2 mins | 10.6 days | 7.3 years |
| 19 | 347,749 | 7.6 mins | 30.2 mins | 8.4 days | 5.8 years |
“42 secondes… Selon tout ce que nous savons, selon toutes les théories que nous avons mis des siècles à forger, l'énergie nécessaire à maintenir le puits quantique ouvert ne devrait pas augmenter. Et pourtant, elle augmente bel et bien. Tout ce que ça montre, c'est qu'on n'en sait pas autant sur le subespace qu'on aimerait le croire.”
— Anonyme, scienctifique attaché au projet transdistorsion
“Woaouh ! Je suis l'homme le plus rapide de l'univers !”
“Et tu te demandes pourquoi tu n'as pas de petite amie…?”
— Anonymes, membres d'équipage de l'USS Intruder lors du premier vol en transdistorsion
On affirme que suite à la reprise de contact avec Voyager, les membres du projet transdistorsion ont accroché un portrait de Tom Paris dans leurs locaux. Et qu'ils s'en servent pour jouer aux fléchettes.