BANEENS



Les banéens sont le peuple autochtone de Banéa

Société & religion

La totalité de la culture des banéens, leur psychologie, leur société, leur économie (Il n’existe pas de monnaie dans la civilisation banéenne, le troc y est de rigueur), est dominée par la religion. La lune de Banéa a en effet une importance prépondérante : dispensatrice des marées, astre imposant dans le ciel, elle est au centre de toute la théogonie banéenne. Elle protège les femmes enceintes, fait pleuvoir, porte fortune, éloigne « les démons des océans » (les Banmoths), les (rares) conflits sont tranchés sous ses auspices et en son nom…

Depuis la grande catastrophe survenue quatre siècles plus tôt, le culte de B’nek a complètement changé de visage. Le cataclysme survenu a été vécu par les indigènes comme une manifestation de « la colère de la déesse », colère qui demeure cependant toujours inexpliquée, chaque banéens ayant à cœur, T’hac oblige, de respecter les commandements de B’nek. Cette grande incertitude, alliée à la peur de voir l’apocalypse se reproduire, a profondément modifié leur perception de leur divinité : B’nek est aujourd’hui une divinité certes protectrice, mais jalouse, colérique et vengeresse, qu’il convient d’apaiser par des offrandes, voir, dans des cas extrêmes, par des ordalies. Elle est ”l’oeil dans le ciel qui surveille et punit”, l'oeil en question étant le gigantesque cratère sur la face visible du satellite, formé par l'impacteur qui a percuté B1.

Le concept au centre de la religion banéene, dont il est le principe cardinal et fondateur, est le « T’hac ». Cette notion est malaisée à cerner, complexe, protéiforme selon le contexte dans lequel elle est utilisée. Elle signifie à la fois « paiement évident », « rétribution certaine », « honneur véritable », « parole donnée qui ne peut être rompue », « futur qui doit être »… Le T’hac est l’enseignement suprême de la Déesse B'nek, divinité unique et révérée.

Le T’hac interdit de manière absolu de demander ou d’offrir quelque chose par avance. C’est un interdit cardinal, aussi fort que l’inceste, l’anthropophagie ou la pédophilie dans la culture terrienne occidentale. Les notions « d’acompte » ou « d’avance » n’existent tout bonnement pas dans le vocabulaire banéen et celle de « promesse » est trop évanescente et imprécise pour rendre compte de la force du T’hac. Le T’hac peut se définir comme un « contrat » ou le demandeur s’engage irrévocablement, sur sa vie et celle de sa descendance, à faire quelque chose dès lors que le sollicitant accepte et accompli en totalité une ou plusieurs obligations précises et déterminées, ou intervient causalement, d’une manière pas forcément prédéterminée mais toujours volontaire afin de créer un lien de causalité entre un événement et un résultat. A l’inverse de la majorité des cultures terriennes (et même des cultures fédérées !), les relations entre individus ne sont donc pas synallagmatiques (trouvant leur source dans l’accomplissement par l’autre de ses obligations), mais « ponctuelles » (et même « doublement unilatérales »), c’est-à-dire trouvant leur source dans l’obtention d’un résultat par l’autre partie. Et, bien sûr, Il en va de même dans la relation qui unit les banéens à leur divinité.

Ainsi un banéen dira « si tu me construis une maison, je te donnerai la moitié du produit de ma pêche pendant deux ans ». Si l’autre banéen accepte, le contrat ne commencera que dès lors que le second banéen a construit entièrement et totalement terminé la maison. Il ne viendra même pas à l’esprit d’un banéen de ne pas honorer sa parole, de tricher sur le produit de la pêche, d’invoquer des malfaçons pour se soustraire à son obligation (ce serait mettre à mal son propre T’hac)… ou de donner quoique ce soit en avance à son co-contractant, à peine de l’offenser mortellement (ce serait remettre son T’hac en doute). De même qu’il ne viendrait pas plus à l’idée à l’idée du constructeur de bâcler son ouvrage, d’utiliser des matériaux de piètre qualité… ou de demander quoique ce soit avant d’avoir terminé sa tâche. Le T’hac engage les vies du promettant et de l’acceptant, celles de leurs compagnes, de leurs descendances, leurs familles / leurs clans.

Histoire

Histoire antérieure à "la colère de la déesse" (Jusqu'en 1982 AC)

L'histoire Banéene est quasiment inconnue, du fait du peu d'écrits recueillis jusque là. Leur écriture est extraordinairement complexe, ressemblant à la langue logo-syllabique des Mayas, en intégrant en plus une série de symboles ressemblant à des sigils, devant probablement servir à noter les harmoniques infrasoniques émises par l'excroissance tubulaires qu'ils utilisent pour communiquer, en plus du langage audible usuellement. Cette graphie n'est maîtrisée que par les religieux, qui ont donc un monopôle de fait sur la transmission de l'histoire et du savoir à long ou très long terme.

Le peu d'écrits récupérés laissent apparaître que la civilisation banéene n'a connu que très peu de de heurts (les querelles y sont pratiquement inexistantes et aucune trace de conflits n'y a été relevée), excepté des événements liés au climat. Il est toutefois difficile de savoir si ce mode de vie date de ce que les banéens appellent la colère de la Déesse B'nek, il y a 400 ans, où s'il est bien antérieur, mais l'absence d'armes, d'armures, même anciennes, ou de sépultures, ou de rites destinés à honorer ceux qui sont tombés au combat laissent à penser qu'il en a toujours été ainsi : même les (rares) mythes et histoires banéens connus célèbrent les conciliateurs, les travailleurs… et les zélateurs de B'nek, déesse protectrice, autrefois bienveillante et maternelle, qui récompensent ceux qui soignent et apaisent.

Histoire contemporaine (1983 AC - 2381 AC)

Depuis que ”la colère de la Déesse” a eut lieu et que l'éclipse de soleil totale et perpétuelle a commencé à s’étendre, le clergé a longuement “interrogé” la déesse B'nek, sans grand succès (on s’en doute..), et ce dans un effort désespéré afin de conjurer la venue de cette nouvelle apocalypse, tout aussi inexplicable que la précédente.

Les prêtresses, parlant au nom de leurs fidèles, ont pris il y a plusieurs décennies une décision radicale pour calmer la colère de B’nek : Elles ont offert à la déesse de sceller un T'hac par lequel serait sacrifié aux Banmoths chaque année la moitié des enfants venus au monde, et ce dès lors que la « colère de la déesse » serait apaisée, pendant une durée égale à la période écoulée depuis le début de “la colère”, il y a environ 45 ans. Les oracles du clergé ayant reçu une acceptation de la déesse (c’est tout au moins ce qu’ils ont déclaré…) le T’hac a été noué et joue maintenant à plein son rôle. Quand (et seulement quand) la colère de la déesse sera apaisée (et il est certain qu’elle s’apaisera, dans un temps certes indéterminé, mais cela est certain, T’hac oblige), les sacrifices commenceront (T’hac oblige !). Cette décision folle a néanmoins une base rationnelle, les banéens étant certes primitifs mais loin d’être idiots : mieux vaut perdre la moitié de sa population que 90 %… ou 100 %.



ERRATUM : EFFACE. CLASSEMENT EN SECRET DEFENSE PAR L'AMIRAUTE (Ordre spécial de l'Amiral Tanaka 01.09.2382)



Bien entendu, toutes les pythies, les encens et les prières du monde, ne vont pas faire dévier B1 de sa course.

Ce que le clergé n’avait pas prévu est que les Banéens, qui chérissent leurs enfants comme tout parent chéris les siens, et ce d’autant plus précieusement qu’ils sont en nombre très limités, n’ont, pas plus que quiconque, envie de faire des enfants pour qu’il y ait une chance sur deux qu’ils soient jetés, avant leur premier anniversaire, en pâture aux Banmoths : le taux de natalité s’est donc effondré depuis la prise de cette décision, bien au-dessous de ce qui est acceptable en terme de renouvellement des générations (1,33 actuellement, toujours en baisse).

Si la moitié des enfants banéens est sacrifiée pendant plus de 40 ans, avec un taux de renouvellement des générations en effondrement constant et rapide, qui va bientôt passer au-dessous de la barre des « 1 », la population arrivera à l’extinction totale dans moins de deux générations. Malheureusement, chaque banéen aura à cœur de tenir la promesse faite en son nom par son clergé à sa déesse (à cause du T’hac), même si cela oblige le dernier parent de Banéa à sacrifier lui-même le dernier enfant de sa race. Et le clergé ne peut obliger les femmes à faire des enfants dans le but de les tuer (cela n’est pas dans le T’hac, les banéens n'étant pas connus pour leurs tendances aux psychopathologies…).



ERRATUM : EFFACE. CLASSEMENT EN SECRET DEFENSE PAR L'AMIRAUTE (Ordre spécial de l'Amiral Tanaka 01.09.2382)



La mission de l'USS Invaser (2382 AC)

Il convient de noter qu'il ne s'agit pas de l'équipage habituel de l'USS Invaser (alors en permission), mais d'un équipage ad hoc, composé de membres des équipages de l'USS Callisto et de l'USS Yggdrasil, tous volontaires pour prêter leur concours à une mission ethnographique civile, autorisée par la Cour Suprême de la Fédération.

Composition de l'équipage
  • Officiers en charge

Capitaine :Ackerman, Ada (alors au grade de lieutenant)
Premier Officier :Havok, Joe (alors au grade de lieutenant-commander)

  • Officiers présents

Baâlfout, Ma'c as cram (alors au grade d'enseigne)
Faëlay, Elaya (alors au grade de commandant)
Lampkin, Romo (alors au grade de sous-lieutenant)
Lecarré, Dorian (alors au grade de sous-lieutenant)
Reesha, Phellnys (alors au grade de sous-lieutenant)
Verak, S'Terra (alors au grade de sous-lieutenant)

  • Personnels invités

Anezaghdra, Shandra (Civil, Professeur d'exo-linguistique et d'exo-sociologie)
Grant, Dennis (Médecin, Commander sur l'USS Callisto)
Erenhold, Emelyne (Lieutenant du JAG)
Pavlochenko, Yuliya (Technicien, Lieutenant sur l'USS Callisto)

Descriptif de la mission

Récupérer des artefacts divers, de la faune et de la flore sur le continent B1 de la planète Banéa, sans violer les termes de la Directive Première. L'Invaser a fait l'objet d'une mise à disposition gracieuse par son capitaine Edan Zumor.

Résumé de la mission (Stardate 01.05.2382 à 13.09.2382)


EFFACE : CLASSE SECRET DEFENSE PAR L'AMIRAUTE (Ordre spécial de l'Amiral Tanaka du 01.09.2382)

Physiologie

Les Banéens sont des humanoïdes sexués d’environ 1,60 m pour les hommes et 1,70 m pour les femmes (cette plus grande taille ne s’expliquant pas). Ils sont tridactyles, leurs mains ayant en plus un pouce opposable. Leur peau est grise et fine, très adaptée aux climats tropicaux, et ce sont d’excellents nageurs. Les callosités de leurs pieds leur permettent de se passer de chausses.

Les Banéens vivent longtemps (environ une centaine d’années) et, du fait de l’exiguïté de leurs territoires, et de leur mode de vie paisible et sain, ont peu d’enfants : leur biologie s’est adaptée à cet état de fait et le taux de fertilité habituel est de 2,5 enfants par femmes en moyenne, soit juste de quoi compenser les accidents et poursuivre un très léger accroissement, continu sur le long terme, de la population. La population planétaire, tombée à 150.000 personnes après la catastrophe qui a frappé la planète est donc lentement remontée à environ 230.000 personnes, avant de redescendre brutalement depuis quarante ans que l’éclipse perpétuelle envahit le continent : elle est aujourd’hui redescendue à environ 180.000 habitants, et la natalité est toujours en chute libre.

Les banéens communiquent oralement, mais aussi en faisant appel à une fonction de l’excroissance cartilagineuse crânienne. En plus des sons audibles (qui ressemblent à des sifflements et des cliquetis), les banéens échangent en complément par infrasons en faisant vibrer cette excroissance, ce qui leur permet de communiquer aisément sur de grandes distances, ainsi que sous l’eau.



ERRATUM : Il semble que la religiosité des banéens ne soit pas innée, mais forcée. Les femmes formant le clergé possèdent le pouvoir non seulement de communiquer par infrasons, comme tous les banéens, mais également de générer des états émotionnels en manipulant lesdits infrasons. Les prêtresses peuvent plonger leurs fidèles dans un état d'euphorie et de joie permanente, le ”Bliss”, qui leur permet, en toutes circonstances, de commander et d'être obéit sans aucune discussion. Cette découverte a été faite par l'équipe du Capitaine Ackerman lors de la mission de l'Invaser (cf. rubrique ci-dessus).



Mode de vie

Les Banéens sont un peuple pacifique, méthodique, prudent, travailleur, profondément religieux, divisé en plusieurs centaines de clans autonomes, autrefois éparpillés sur tout le territoire de C1, mais maintenant regroupés à l’ouest du continent. Ils ne connaissent aucune forme de gouvernement central, mais les lois et coutumes sont unifiés du fait de la faible population et d’un clergé qui régule les phases de la vie quotidienne par deux célébrations journalières. Chaque clan est co-gouverné par un membre du clergé (« l’Eglise » banéenne est exclusivement féminine, et la charge de prêtresse est héréditaire de mère en fille) et un patriarche (le membre masculin le plus âgé du clan).



ERRATUM : Le caractère “pacifique” et “unifié” des Banéens a été remis en question par la découverte d'une dissidence et d'une répression corrélative. Cette découverte a été faite par l'équipe sous les ordres du Capitaine Ackerman lors de la mission de l'Invaser (cf. rubrique ci-dessus).



Les banéens vivent essentiellement de pêche côtière dans la mer intérieure du continent C1 et pêchent en cas de nécessité seulement, sur les côtes de l’océan extérieur. Ils pratiquent également massivement la conchyliculture et l'élevage de crustacés, allié à l'agriculture pour diversifier leur alimentation. Les banéens ne mangent quasiment pas de viande et ne pratique ni la chasse, ni l'élevage, leur continent étant quasiment dépourvu de forme de vie animale terrestre consommable (les plus gros animaux terrestres sont les Brouths, des mammifères sauvages et très agressifs de la taille d'un marcassin).

Les Banéens ne se vêtent que de pagnes colorés ressemblant à des shorts, et ne portent des vêtements que pour se protéger du « froid » (comprendre « moins de 20 ° », selon les standards banéens) alors qu’ils sont en montagne, ou pour les cérémonies religieuses.

Toutes leurs tenues laissent cependant systématiquement leurs dos nus, afin de laisser visibles les zébrures dont ils sont ornés (les mêmes zébrures décorant l’excroissance tubulaire cartilagineuse qu’ils portent sur le dessus de la tête). Les couleurs de ces zébrures vont du bleu au violet, et semblent jouer un rôle important (mais mal compris) dans les interactions sociales entre Banéens.

 
cartographie/systeme_banea/baneens.txt · Dernière modification: 2018/09/14 13:04 par lampkin
 
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